jeudi 15 mars 2012

SOURIRE EN COIN EN TOUTE AMITIÉ!

Comme toutes les histoires que vous avez entendues, la mienne n'est pas différente mais vous permettra peut-être de mieux comprendre combien nos comportements peuvent apporter des changements et créer des situations d’amitié entre les résidents d’une même localité.
Cette histoire nous montre que chacun est responsable de la manière qu’il s’y prend pour s’intégrer et surtout trouver sa place là où il se trouve.
Disons que je m'appelle Zu et je viens d'arriver au Canada. Je cherche à m'installer et à faire ma place dans cette localité. Je reçois l'aide en vêtements chauds: manteau, bottes, tuques, mitaines, chandails etc, mais je dois retourner chez nous dans mon appartement où je vis seul. Je rencontre une fois par semaine mon voisin qui prend son courrier. Je lui dis bonjour, il me lance un petit sourire en coin. Je recommence la même manège la semaine d'après, et c'est la même réponse et encore la semaine d'après, je commence à me poser la question si dire bonjour était interdit dans ce pays. À qui poser la question?, pas à mon voisin, surement pas! La semaine suivante, je m'abstiens de dire bonjour et lui fais un sourire en coin lorsque je le rencontre, il me répond par un hochement de la tête, Oh la la, je suis dans le pétrin, je commence à me dire que je ne comprends toujours rien. La semaine qui suit, je tends la main à mon voisin car je l'attendais cette fois devant la boîte à courrier. Il me regarde et me dit, tu ne lâches donc jamais! Je lui réponds mais lâcher quoi, je ne tiens rien dans mes mains!. Il secoue la tête et me lance un petit sourire en coin et me dit, vous êtes «ben» gentils vous autres. Je lui réponds que je viens d’arriver au pays et que je voudrais l’avoir comme ami. Il me regarde et dit personne ne m’a jamais parler de même, pauvre toi, tu es donc ben niaiseux et innocent!. Je lui demande c’est quoi ces gros mots, il me dit que c’est comme ça qu’on parle ici. Je m’appelle Zu lui dis-je et vous?, il me répond : ton nom ne m’intéresse pas et d’abord de quoi je me mêle?. Je me sens mal sur le champ, mais je réplique; pensez-vous que je m’intéresse au vôtre si ce n’est que nous sommes des voisins. La personne me dit : vous voyez on arrête là. Il secoue la tête et me fait un petit sourire en coin, sauf que cette fois-ci il me dit : je m’appelle Daniel, mais appelez-moi Dany. Il me donne sa main et voilà. Le sourire en coin devient un vrai sourire en toute amitié.

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